
Revue immobilière
Le marché immobilier québécois à l’été 2025 : entre taux d’intérêt et pression des prix
🏠 1. État du marché et tendance des transactions
Selon l’APCIQ, dans son communiqué du 18 juillet 2025, le marché immobilier résidentiel au Québec demeure robuste malgré un climat d’incertitude.
Les ventes ont bondi de +11 % entre le deuxième trimestre 2024 et le même trimestre 2025, avec notamment :
18 946 ventes d’unifamiliales (+12 %),
7 312 copropriétés (+11 %)
2 628 plex (+10 %) (APCIQ - Site web, APCIQ - Site web, lamineimmobilier.ca).
À l’échelle provinciale, l’inventaire moyen a baissé de 2 % comparativement à l’année précédente, atteignant 36 902 inscriptions, soit très en dessous de la moyenne historique des 25 derniers ans (APCIQ - Site web).
💵 2. Hausse des prix : effet psychologique et concurrence
Le prix médian d’une unifamiliale au Québec a franchi le seuil des 500 000 $, soit une progression de +11 % sur un an.
Le médian pour les copropriétés est de 399 900 $, une hausse de +6 %, et celui des plex atteint 675 000 $, en croissance de +12 % (APCIQ - Site web).
Dans la RMR de Sherbrooke, les ventes ont augmenté de 27 % sur un an au deuxième trimestre 2025 :
prix médian unifamiliale à 467 000 $ (+13 %),
copropriété à 327 750 $ (+19 %),
plex à 505 000 $ (+8 %) (APCIQ - Site web).
📉 3. Taux hypothécaires et politique monétaire
La Banque du Canada a maintenu son taux directeur à 2,75 % en juin 2025, après sept baisses successives, afin de mieux évaluer l’impact des incertitudes commerciales mondiales (Le Journal de Québec).
Selon des projections économiques de début 2025, de nouvelles baisses pourraient survenir, permettant aux acheteurs d’obtenir des conditions de financement plus avantageuses. L’introduction possible d’un amortissement sur 30 ans pour les premiers acheteurs représente aussi un potentiel attrait pour stimuler la demande : impact sur les paiements mensuels et la capacité d’accès à la propriété (Le Journal de Québec).
📊 4. Poids des taux bas face à la flambée des prix
Malgré des taux interêts avantageux et stables, la vigueur de l’inflation immobilière limite leur impact réel : les prix progressent plus vite que ces taux, réduisant le pouvoir des acheteurs dans un marché hautement concurrentiel (APCIQ - Site web.
✳️ 5. Implications pour les acheteurs et les vendeurs
Pour les acheteurs
Pour les vendeurs
Les taux restent raisonnables, mais la surenchère fait monter le coût d’accès. Se préparer à offrir plus que le prix affiché est souvent nécessaire.
La pression d’achat favorise les vendeurs : délais raccourcis, surenchères fréquentes (particulièrement à Québec).
L’accès à un amortissement prolongé (30 ans) peut alléger les paiements mensuels – pertinent pour les primo‑accédants.
Moins d’inventaire disponible signifie souvent plusieurs offres reçues en peu de temps.
Dans les régions périphériques ou secondaires du Québec, la demande se déplace vers des marchés plus « abordables », ce qui accroît la concurrence sur ces territoires malgré une offre réduite localement (APCIQ - Site web).
Conclusion
Depuis le 14 juillet 2025, le paysage immobilier québécois est marqué par un équilibre paradoxal : malgré des taux hypothécaires faibles, la flambée des prix médians crée une concurrence intense entre acheteurs. Pour un courtier immobilier, cela souligne l’importance d’accompagner à la fois les vendeurs dans la valorisation rapide de leur bien et les acheteurs dans l’élaboration de stratégies solides pour se démarquer.
📚 Sources
APCIQ, « Au Québec, le marché immobilier résidentiel résiste bien au climat d’incertitude… », 18 juillet 2025 (APCIQ - Site web, APCIQ - Site web)
APCIQ & CIEMCQ, survol du marché RMR (Sherbrooke, Trois‑Rivières, Drummondville) – 18 juillet 2025 (APCIQ - Site web)
Journal de Québec, « Le taux directeur maintenu à 2,75 %… », 4 juin 2025 (Le Journal de Québec)
Journal de Québec, perspectives de financement et amortissement 30 ans, début 2025 (Le Journal de Québec,Le Journal de Québec)